Les risques liés au vieillissement peuvent être limités grâce à un repérage précoce des risques et grâce à la mise en place d’actions préventives ou correctrices. Certaines actions peuvent être initiées par les proches et les aidants eux-même, ou avec le soutien des professionnels de la prise en charge des personnes âgées.
En cas de doute, référez-vous toujours à votre médecin traitant ou à un professionnel de santé.
Découvrez pour chacun des risques listés ci-dessous les facteurs aggravants, les conséquences et les éventuelles solutions (listes non exhaustives) :
la dénutrition la déshydratation l’incontinence les chutes
les risques médicamenteux la sédentarité
La dénutrition
L’envie et la capacité à se nourrir peuvent diminuer avec l’âge du fait :
Certains facteurs sont considérés comme aggravants :
Prévenir la dénutrition est fondamental car elle présente de nombreux dangers pour les conditions de vie et la santé de la personne âgée : ralentissement du transit, perturbation de l’action des médicaments, baisse des défenses immunitaires, augmentation de la mortalité…
Pistes pour prévenir la dénutrition :
La déshydratation
Le corps d’une personne âgée ne contient que 50 % d'eau (contre 60 % chez l’adulte de moins de 60 ans). La respiration, la sudation et l'absorption des trois repas quotidiens font varier le niveau d’hydratation de manière importante.
Dans la mesure où les récepteurs de la soif tardent à donner l'alarme chez la personne âgée, celle-ci n’est pas toujours incitée à boire.
Le manque ou le défaut d’hydratation peut avoir des effets négatifs sur le système rénal, chargé d’éliminer les déchets de l’organisme, d’où l’intérêt d’inciter au maximum votre proche âgé à boire.
Certains facteurs sont considérés comme aggravants :
En cas de déshydratation, certains signes permettent d’alerter l’entourage : la somnolence, la sécheresse des muqueuses, ou une fièvre inexpliquée.
Pistes pour prévenir la déshydratation:
L’incontinence
L’incontinence est un trouble tabou causé par une mauvaise coordination du système neurologique. L’incontinence peut être urinaire et/ou fécale.
L’incontinence :
Notre conseil
L’incontinence peut difficilement être évitée en amont. Si vous soupçonnez un phénomène d’incontinence chez votre proche, essayez d’aborder le sujet avec lui pour lui permettre ensuite de se soigner ou d’accepter de se soigner. Si vous ne pouvez pas ou si vous n’arrivez pas à en échanger avec lui, confiez-vous à son médecin traitant ou à tout autre professionnel de santé qui pourra vous orienter, vous conseiller.
Les chutes
Une chute, même accidentelle, n’est jamais sans conséquence.
Pour se rassurer, la personne âgée préfèrera la marche à petit pas glissés, évitant de lever les pieds. Sa mobilité réduite, elle aura des difficultés à maintenir des relations sociales et se repliera progressivement sur elle-même. Ce repli pourrait alors entraîner une perte de confiance, un sentiment d’inutilité, une dévalorisation de soi, un syndrome dépressif…
Dans 6 % des cas, la chute entraîne une fracture. De plus, le blocage des automatismes de la marche peut rapidement installer un état grabataire.
La chute entraînant des répercussions physiques et psychologiques ; elle compromet le maintien à domicile. En effet, 40% des admissions en institution sont consécutives à une chute.
L’observation de certains facteurs peuvent toutefois permettre de prévenir certains risques de chutes :
Pistes pour prévenir les chutes :
Certaines attentions peuvent permettre d’éviter certaines chutes à votre proche âgé :
Les risques médicamenteux
Si il est mal appliqué, le traitement médicamenteux peut avoir des conséquences néfastes sur la santé. Certains troubles comme les troubles cognitifs, les troubles visuels et les troubles mnésiques peuvent par exemple provoquer des erreurs dans la prise de médicaments elle-même (la personne se trompe de boîte), ou dans la posologie (elle prend deux comprimés au lieu d’un).
En cas de doute
N’hésitez pas à en parler avec votre médecin de famille ou avec les professionnels de santé qui interviennent au domicile. Parfois, la simple préparation d’un pilulier peut résoudre en partie ou en totalité la problématique.
La sédentarité (ou immobilité)
La sédentarité n’est pas un risque en soi, mais un facteur aggravant pour certains risques. Quelle qu’en soit la cause, elle amplifie les problèmes déjà existants et favorise :
N’ayez pas peur d’aborder la question avec votre proche âgé
Faites-le marcher, proposez-lui régulièrement une petite promenade (à l’extérieur ou dans le jardin), s’il a des difficultés pour se déplacer, du matériel type déambulateur peut être une solution… Si votre temps ne le permet pas, pensez à contacter un service d’aide à la personne qui pourra par exemple vous proposer les services d'un professionnel qui pourra l'accompagner.